Une série documentaire dédiée au GIGN diffusée les 5 et 12 avril sur Canal+ Docs

GIGN © Philippe Bodet
© Philippe Bodet

Une série documentaire dédiée au GIGN. Cela n’aura échappé à personne, cette année, le GIGN célèbre ses 50 ans d’existence. L’occasion pour le producteur et réalisateur Philippe Bodet de se pencher sur l’histoire de l’unité d’élite de la gendarmerie, en décryptant huit missions, de la prise d’otages de Loyada, en 1976, à la traque des terroristes à Dammartin-en-Goële, en 2015, en passant par l’assaut de Marignane en 1994.

Des missions emblématiques et d’autres moins connues du grand public, racontées à travers les témoignages des acteurs de l’époque, qu’ils soient gendarmes, victimes ou encore témoins, à grand renfort d’images d’archives, de reconstitutions 3D et d’évocations (scènes actuelles tournées avec le GIGN, NDLR). Une série qui, tout en gardant une sobriété adaptée, laisse s’exprimer l’émotion des différents témoins et propose ainsi de découvrir le GIGN autrement. Ces huit épisodes, produits par la société Paramonti, seront diffusés en deux temps sur Canal + Docs, les 5 et 12 avril 2024, avant d’être mis à disposition sur la plateforme MyCanal. Rencontre avec le réalisateur.

Comment est né ce projet de série documentaire sur le GIGN ?

J’avais déjà tourné avec les forces armées, notamment avec la gendarmerie, mais jamais avec le GIGN. De cette unité, je connaissais ce qu’en disent les médias et surtout mes amis militaires, qui me parlaient de leurs camarades servant au GIGN. Cela m’a donné envie de m’intéresser au sujet et de faire quelques recherches sur l’unité. Je ne voulais pas forcément faire une immersion en les suivant sur les opérations qu’ils peuvent mener actuellement, je me suis plutôt penché sur leur histoire et j’ai trouvé qu’il pouvait être intéressant de revenir sur les opérations les plus anciennes mais aussi d’autres plus récentes. Avec les 50 ans de l’unité approchant, c’était une bonne entrée en matière et un argument supplémentaire quand j’ai proposé le sujet à Canal +.

La série compte huit épisodes, revenant sur donc huit missions. Comme s’est effectué le choix des opérations parmi la multitude réalisée par le GIGN au cours des 50 dernières années ?

J’avais déjà mes idées. Je me souviens très bien de Marignane. Donc je savais que je voulais cette intervention. Je me souvenais aussi d’autres opérations. Après, j’ai travaillé en lien avec le GIGN. Je suis d’abord passé par la commandante Elinor Boularand, dont j’avais fait la connaissance lorsqu’elle travaillait au SIRPA gendarmerie. Puis j’ai rencontré le général Ghislain Réty et certains membres actuels du GIGN, avec lesquels j’ai commencé à discuter des opérations qu’ils avaient pu mener. Parallèlement, je me suis renseigné au travers de la littérature au sens large du terme. Le choix n’a pas été simple, parce qu’on était sur des épisodes de 26 minutes, même si parfois on a poussé jusqu’à 30. Il fallait donc que je sélectionne des opérations qui puissent entrer dans ce format ; certaines se sont donc exclues au regard de ce critère, mais aussi d’un manque d’images ou d’une trop grande complexité, comme l’opération conduite en 1992 à la prison de Moulins Yzeure après une mutinerie. Celle-ci était compliquée à traiter, d’abord parce qu’il n’y avait pas d’archives médiatiques ou gendarmerie, mais aussi parce que l’action se déroulant en prison, beaucoup d’éléments ne pouvaient pas être montrés, rendant la reconstitution en images 3D difficile. En outre, il y avait 120 ou 130 mutins de mémoire, donc là encore compliqué à modéliser. Au final, le choix s’est fait de fil en aiguille, au fil des discussions avec différents patrons du GIGN et des membres actuels et anciens de l’unité.

Quelles ont été les opérations finalement retenues ?

Ce ne sont pas forcément les opérations les plus emblématiques. J’avais aussi à cœur d’aborder des interventions quasiment inconnues du grand public, comme le go fast de Millau, ou la mort de Jean-Luc Prianon, le premier décès en opération d’un gendarme du GIGN. Même si ça avait été traité dans la presse de l’époque, ce ne sont pas des opérations dont les gens se souviennent. Nous avons donc retenu Loyada, en 76, le détournement de la caravelle d’Orly en 77, l’interpellation de Philippe Bidart, l’un des leaders de l’organisation séparatiste basque Iparretarrak, en 88. Nous avons bien sûr Marignane en 94, dont ce sera les trente ans en décembre prochain. Puis en 97, la mort de Jean-Louis Prianon, lors d’une intervention sur un forcené à Valaurie, dans la Drôme ; l’opération Air 34, qui traite d’un go fast par hélicoptère, en 2008 ; puis 2011, le go fast du pont de Millau, dont on voit les images dans le générique et, enfin, 2015, Dammartin-en-Goële. Nous avons essayé de balayer une grande partie de l’histoire de l’unité… (Lire l’intégralité de l’article…)

Source et article complet : Gendarmerie nationale – Gendinfo

Par le commandant Céline Morin

Publié le 03 avril 2024



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